Ma Solidarité avec Pampille

« Après un tel dîner, qu’il est agréable, en rentrant chez soi, de manger du pain et du fromage et de croquer une pomme : on n’imagine pas le goût exquis de la pomme, passe minuit, à l’heure du souper ! »

Après un tel dîner, qu’il est agréable, en rentrant chez soi, de manger du pain et du fromage et de croquer une pomme : on n’imagine pas le goût exquis de la pomme, passe minuit, à l’heure du souper !

Marthe Daudet (Pampille), « Le mauvais dîner »

L’article « Le mauvais dîner » de Marthe Daudet, connue sous le surnom Pampille, décrit presque parfaitement les sentiments et les pensées qui caractérisent mon rapport avec la nourriture française.

Nous vivons dans deux périodes tout à fait différentes, et il y a très peu de liens d’identité ou d’expérience entre nous — elle était royaliste, politiquement et socialement conservatrice, et très intéressée par la tradition de la cuisine et le rôle de la femme comme cuisinière. Quant à moi, je suis étudiante américaine (et féministe, contraire aux vues politiques de Pampille) qui ne peut pas tolérer même la pensée d’une vie future dans une famille qui attend que je cuisine. Mais je me trouve complètement d’accord avec son argument final : que les goûtes les plus simples, comme le pain, le fromage, la pomme, et l’eau du robinet sont infiniment meilleurs que ceux qui se trouvent dans un repas grand, élaboré, et cher.

J’aime le sentiment d’avoir bien mangé, mais je n’aime pas la pression d’avoir un groupe de personnes qui font attention à comment et combien je mange ou le sentiment de culpabilité quand je ne finis pas mon plat. Je suis végétarienne, et la nécessité de toujours poser des questions pesantes aux serveur.se.s ou aux hôte.esse.s me donne l’impression qu’il serait mieux de ne jamais aller à certains restaurants ou aux repas chez ceux que je ne connais pas bien. Je préfère l’intimité de ma petite famille ou de mon petit groupe d’amis, dans une salle comfortable, mangeant ce que nous voulons (et pas ce que nous pensons que nous devons vouloir). Je pense que les meilleurs repas n’exigent pas toute une journée de préparation, et que la bonne alimentation et les conversations profondes suffisent pour créer une bonne mémoire. Selon moi, l’accent mis sur la présentation, les prix des vins, et la sophistication de la salle de dîner montre un égotisme de la part de l’hôte.esse et nous distrait du plaisir des invité.e.s.

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