Le dîner américain vs français

Je viens d’une famille américaine du nord-est du pays qui dîne d’une manière très particulière. On mange ensemble, vers 18h30, chaque nuit. De plus, on mange assez rapidement, car mes parents ont des rendez-vous et moi et ma soeur font partie des groupes qui se rencontrent les soirs. 

Après avoir habité pendant une semaine avec une famille d’accueil française, je peux voir les différences assez impressionnantes entre le repas américain et celui qui est français. Ma sœur d’accueil, qui a à peu près mon âge, a vécu l’année dernière aux États-Unis, ce qui nous permet de faire des comparaisons entre les deux cultures gourmandes. 

J’ai envie de parler des différences entre le prix, la préparation, les contenus, la longueur, et l’endroit du repas américain et français. Bien sûr, avant de venir en France j’ai compris que la France est un pays qui met en valeur la cuisine et qui a une histoire gastronomique beaucoup plus formelle et connue que celle des États-Unis. Aujourd’hui, pourtant, je comprends les détails du dîner typique français – au moins, chez ma famille d’accueil – ce que je trouve intéressants. 

Le prix de la nourriture ici était une des premières choses qui m’ont frappé de la nourriture française. En étant dans la région sud du pays, la viande, le poisson, les légumes, et les fruits frais sont disponible plus ou moins toute l’année (bien sûr, des certaines saisons sont meilleure pour chaque type), et, à cause de la proximité des fermes où ils se trouvent, la nourriture est à la fois bonne pour l’environnement et pas chère ! De plus, les repas produits en utilisant des achats des marchés locaux ne sont pas les seules choses qui sont à bas prix : par exemple, une pizza assez grande et bien cuisinée n’a coûté que six euros ! Ce prix ne serait jamais trouvé pour aucune pizza aux États-Unis !

En outre, la préparation des plats en France est beaucoup plus formelle. En général, on attend que le plat soit préparé juste avant qu’on mange, pour que ce soit bien frais et chaud. L’habitude américaine de parfois servir la nourriture froide – ça veut dire pas préparé juste avant qu’on mange – est vue en étant bizarre dans ma famille d’accueil. 

En venant d’une famille végétarienne, je m’habitue à ne manger que de la viande. Pas le cas en France ! J’ai de la chance d’avoir l’occasion de vivre avec une famille qui prépare les repas végétariens pour moi, mais même en essayant de trouver un restaurant où je peux prendre le déjeuner à Avignon, j’ai des difficultés en trouvant des options végétariennes. Mais, malgré ce défi, la nourriture ici a un goût très frais : j’apprécie de ne pas me sentir mal après avoir mangé ! On en voit aussi l’importance de manger de la nourriture à la fois qui vient de la région locale et aussi qui s’accorde avec l’histoire culinaire (apparement l’huile d’olive du sud était mal vue par des Parisiens jusqu’au moment ou la Méditerranée est devenue à la mode !)

Comme déjà discuté en classe, les dîners français sont assez longs et avec tous qui habitent ensemble. On peut (et doit) manger lentement et apprécier les goûts, quelque chose à laquelle je suis toujours en train de m’habituer car chez moi, on mange assez rapidement. En tout cas, je préfère cette manière de dîner française. 

Finalement, j’apprécie le désir des beaucoup de Français de manger dehors. Ici, on voit partout les terrasses, ce que j’aime bien ! On peut à la fois apprécier le repas et la beauté d’où on se trouve. 

Les repas avec ma famille d’accueil

Je savais avant de venir à Avignon que les repas gastronomiques servaient à plusieurs services. Je pensais que c’était juste pour les grandes fêtes ou les repas importants. Cependant, c’est le cas pour tous les dîners que je mange avec ma famille d’accueil. Chaque soir, je m’assois à la table et mon père d’accueil m’offre une verre du vin. Ensuite, ma mère sert un entrée, peut être une salade de tomates et du basilic ou un bol de tabouleh. Après ça, il y a un plat de viande, du saucisson ou du poulet, avec une légume, comme les lentilles ou les courgettes. Quand nous finissons ce plat, une assiette d’une sélection des fromages est mise sur la table, que nous mangeons avec du pain, une variété différente chaque soir. Peut être, il y a un fruit, des pastèques ou des raisins. Finalement, il y a un dessert, souvent un petit biscuit ou une glace. Ces repas sont mangés pendant une heure et demie ou deux heures. Tout du long, mes parents d’accueil me parlent, me demandent des questionnaires des états unis et me disent les histoires de leurs vies et de leur fils. Même dans une famille normale, quand il est juste nous trois qui mangeons, les repas sont des rituels élaborés et adorables. Je les attends avec enthousiasme chaque jour.

Ma Solidarité avec Pampille

« Après un tel dîner, qu’il est agréable, en rentrant chez soi, de manger du pain et du fromage et de croquer une pomme : on n’imagine pas le goût exquis de la pomme, passe minuit, à l’heure du souper ! »

Après un tel dîner, qu’il est agréable, en rentrant chez soi, de manger du pain et du fromage et de croquer une pomme : on n’imagine pas le goût exquis de la pomme, passe minuit, à l’heure du souper !

Marthe Daudet (Pampille), « Le mauvais dîner »

L’article « Le mauvais dîner » de Marthe Daudet, connue sous le surnom Pampille, décrit presque parfaitement les sentiments et les pensées qui caractérisent mon rapport avec la nourriture française.

Nous vivons dans deux périodes tout à fait différentes, et il y a très peu de liens d’identité ou d’expérience entre nous — elle était royaliste, politiquement et socialement conservatrice, et très intéressée par la tradition de la cuisine et le rôle de la femme comme cuisinière. Quant à moi, je suis étudiante américaine (et féministe, contraire aux vues politiques de Pampille) qui ne peut pas tolérer même la pensée d’une vie future dans une famille qui attend que je cuisine. Mais je me trouve complètement d’accord avec son argument final : que les goûtes les plus simples, comme le pain, le fromage, la pomme, et l’eau du robinet sont infiniment meilleurs que ceux qui se trouvent dans un repas grand, élaboré, et cher.

J’aime le sentiment d’avoir bien mangé, mais je n’aime pas la pression d’avoir un groupe de personnes qui font attention à comment et combien je mange ou le sentiment de culpabilité quand je ne finis pas mon plat. Je suis végétarienne, et la nécessité de toujours poser des questions pesantes aux serveur.se.s ou aux hôte.esse.s me donne l’impression qu’il serait mieux de ne jamais aller à certains restaurants ou aux repas chez ceux que je ne connais pas bien. Je préfère l’intimité de ma petite famille ou de mon petit groupe d’amis, dans une salle comfortable, mangeant ce que nous voulons (et pas ce que nous pensons que nous devons vouloir). Je pense que les meilleurs repas n’exigent pas toute une journée de préparation, et que la bonne alimentation et les conversations profondes suffisent pour créer une bonne mémoire. Selon moi, l’accent mis sur la présentation, les prix des vins, et la sophistication de la salle de dîner montre un égotisme de la part de l’hôte.esse et nous distrait du plaisir des invité.e.s.

css.php